Au tournant des années 2000, alors que le tatouage moderne commençait en France à peine à déployer ses ailes et à s’affranchir de l’image négative véhiculée jusqu’alors par les repris dejustice, légionnaires, voyageurs et autres blousons noirs, j’ai décidé de m’affranchir immédiatement du phénomène de mode qui commençait déjà à poindre son nez pour choisir une direction plus personnelle. Il s’agissait alors pour moi de proposer une vision plus conceptuelle du tatouage, où le client ne viendrait plus « consommer » du tatouage mais acquérir l’oeuvre d’un artiste comme il viendrait acquérir une toile auprès d’un peintre. C’est ainsi qu’avec une poignée de pionniers, nous avons déblayer la voie d’une branche du tatouage rapidement regroupée sous le nom de « veine graphique ».
Les débuts furent douloureux forcément car allant à l’encontre d’un milieu déjà très codé... Mais ténacité aidant, les premiers fruits sont apparus, et après quelques années la reconnaissance internationale est enfin arrivée.Cela m’a permis de voyager au quatre coin du globe pour y présenter mon art et également y faire mes premières expos, notamment à New york city.
